Je viens de terminer Blast, tomes 3 et 4. Du coup, j’ai relu les deux premiers.
Alcoolique, drogué et tourmenté, le héros a tout pour être répulsif. Interrogé par des policiers pour ce que l’on imagine être un crime violent, dont on ne connaît pas encore les détails, il raconte une vie étonnante qui incorpore des éléments autobiographiques. Il se révèle remarquablement articulé et posé lorsqu’il déroule son histoire, en contraste total avec son apparence répugnante : 150 kg, se goinfrant de barres chocolatées.
Blast, ce sont plus de 800 pages en quatre albums dans lesquels Manu Larcenet prend, lui aussi, le temps d’explorer la noirceur humaine. C’est aussi une plongée dans la souffrance ordinaire, celle qui peut devenir insupportable.
Les planches dessinées à l’encre de Chine sont exceptionnelles. Les personnages, souvent affublés de grands nez en forme de becs d’oiseau, mettent mal à l’aise. Les rendus de la campagne, eux, sont spectaculaires.
Un chef-d’œuvre ! Découvrir








